Syd Percefer

Syd Percefer

Il y a maintenant une dizaine d’année que l’on m’a raconté une légende, une très vieille légende. C’est un moine de l’Abbaye d’Ashford, quand j’étais jeune, qui me l’a racontée. Cette légende dit qu’il fut un temps où sur la Tyrie régnait d’innombrables guerres entre toutes les races, tous les peuples qui existaient, entre tous les clans qui s’étaient formés. Cela ravageait tout le continent. Jusque là, cela reste possible. Mais la légende vient après ; lorsqu’un groupe de sages Humains, au nombre indéterminé, s’unirent pour calmer au mieux le monde qui vivait sur la Tyrie. Ces sages, s’étaient réunis grâce à leurs rêves, qui, soi-disant, les avait amenés à se rejoindre…se rencontrer dans une forêt sombre encore une fois inconnue. Et ces « héros » eurent accompli leur tâche à l’issu de longues années de patience et de persévérance. Mais aussi grâce à leurs pouvoirs surnaturels. Chacun d’eux avait des pouvoirs différents. Un des sages maîtrisait la magie noire, tandis qu’un autre était doté d’une agilité surhumaine. C’est un exemple parmi tant d’autres ! Cependant, le plus intrigant reste à venir ; Selon le moine qui me l’avait contée, ces sages Humains reviendraient en temps voulu, pour remettre de l’ordre en Tyrie…et même ailleurs…



Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai parlé de cette légende. Tout simplement parce que cela fait plusieurs fois que je rêve d’hommes et de femmes vêtues de vêtements sombres et portant une capuche sur leurs têtes baissées. Tous en cercle, au beau milieu d’une forêt à l’air maléfique et train de débattre. Je n’arrivais jamais à comprendre ce qu’ils disaient, mais ça semblait grave. Puis, subitement, autour de chaque personne se formait un cercle lumineux qui s’intensifiait au fur et à mesure jusqu’à ce que je me réveille en sursaut. Et j’en ai parlé au moine de l’abbaye d’Ashford. Et selon lui, cela ne fait aucun doute ; si mon rêve était tel que je lui avais décrit, je devais retrouver les autres sages – car j’en étais un, apparemment – là où ils sont. Mais où étaient-ils ? La forêt sombre était-elle la Jungle de Maguuma ou bien une forêt encore inconnue qui ne se trouvait pas en Tyrie. Là-dessus, le moine ne m’avait rien dit. Je devais donc aller vérifier par moi-même, cependant, cette légende me semblait bien peu crédible…



Je vous ai parlé de l’abbaye d’Ashford plus haut, mais n’allez pas croire que je suis née là-bas ou que j’ai vécu la plupart du temps, jusqu’à maintenant à Ashford. Non. C’est bien plus lointain, et bien plus étrange. En réalité, je suis née de parents que vous trouverez « différents » de par leur manière de vivre, leur philosophie, leur culture, et bien d’autres choses encore « différentes » des Humains et des Nains. Certains les prennent pour d’orgueilleux personnages, c’est peut-être par jalousie de leur sagesse. Ou peut-être encore égoïstes à cause du fait qu’ils gardent certains secrets. Loin de moi l’idée de paraître égoïste et orgueilleuse, mais je me dois de faire honneur à mes parents, et à la noble race des Elfes à laquelle ils appartiennent, qui vit au plus profond de l’inconnu des autres êtres vivants de ce monde. Et de ce fait, je suis, moi aussi, une des leurs. Une Elfe. J’ai vécu la « belle partie de ma vie » dans une petite cité du nom de Kirtan. Où est-ce ? À vrai dire, je ne m’en souviens plus du tout. J’étais tellement petite quand j’ai quitté la petite communauté de Kirtan. C’est par ailleurs, la dernière fois que j’eu vu tant d’Elfes regroupés dans ma vie. Mes parents sont partis pour des causes qu’ils m’ont toujours cachées. Nous sommes arrivés en Ascalon pour « je-ne-sais-quelle-raison » Oui, mes parents sont aussi mystérieux que le ciel étoilé. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils m’ont entraînée à l’art traditionnel de l’arc. Puis, Arya, une Veuve Noire comme on dit par chez vous, a grandi à mes côtés, au point de ne plus nous séparer. Pendant de longues années j’ai appris l’histoire des Elfes, assez longue. Et croyez-moi, quand on dit dans les légendes que les Elfes gardent égoïstement leurs secrets, ce n’est pas pour le mal de quiconque, c’est juste que parfois, il faut savoir se taire… Ainsi aller ma vie jusqu’au moment où les Charrs arrivèrent pour jouer les troubles-fête en Ascalon…Vous connaissez la suite…



Hier, j’ai eu une vision. C’était un champ de bataille, du sang, beaucoup de sang. Puis des morts, ensuite, deux camps qui s’affrontaient. D’un côté des barbares, de l’autre, des hommes qui étaient tellement protégés dans leurs armures, que l’on aurait dit des êtres de métal. Et encore après, une forêt sombre dans laquelle grouillaient d’étranges créatures. Et puis, plus rien, à part une parole en un langage étrange, semblant sortir des plus silencieux cimetières…ça ressemblait bizarrement à la manière de parler de mes parents lorsqu’ils s’agissaient de « choses trop importantes ». C’est ce qui m’a décidé de me lancer dans des recherches dans la bibliothèque de mon père. Mais par où commencer ? Peut-être trouverais-je une des réponses à mes questions en cherchant l’ancien langage elfique. Un seul livre traitait de ce sujet. Plutôt conséquent, je le parcourai du regard. Et en regardant de plus près certaines traductions, j’ai pu me rappeler la parole de ma vision. Puis, peu à peu, j’eu réussi à déchiffrer cette…phrase. Elle disait : « Reviens…Reviens…les démons du passé ressurgissent pour hanter nos terres…Reviens à nous…toi seule peut nous protéger…Ïrlhif R’oekj. ». Je n’ai pu traduire ces derniers mots, mais je m’en souviens. Mais c’est après quelques minutes de lecture, que j’ai trouvé ces termes et leur traduction ; « Flèche Démoniaque ». Etrange. Est-ce que ces paroles m’étaient destinées ? Alors on me surnommerait la « Flèche Démoniaque » ? Et les « démons du passé », qu’étaient-ils ? « Hanter nos terres » la terre des Elfes ? Une réponse et trop de questions. Je décidai de me pencher, maintenant, vers un ouvrage reportant les lieux de vie des Elfes. Encore bien épais, pour gagner du temps, je regardais plus les illustrations que les descriptions. Entre-autres, j’ai pu voir d’immenses forêts, et de grandes montagnes enneigées surplombant les cieux. Et à ma surprise, de petites cités. Etonnements étroites mais qui avaient une certaine hauteur. Toutes les bâtisses étaient en ce qui semblait être du bois et certaines avaient des sortes de runes sur leurs murs. Peut-être une signe de reconnaissance.. Le plus intéressant fut cette partie du livre :

Citation :

-= Introduction =-

Il y a bien longtemps, dans un lieu reculé de ce monde, une unique guerre opposait deux races d’êtres vivants pour leur survie. D’un côté, les Elfes ; êtres d’une grande noblesse et dignes combattants, défendaient avec honneur leurs cités qui, sans cesse, étaient menacées par des attaques de Skad’Kinors, sortes de loups à la puissance surnaturelle et contrôlant la magie noire. Ces derniers vivaient dans de sombres monts où régnait les ténèbres, tandis que les Elfes s’abritaient dans des forêts enneigées qui couvraient leurs cités d’argent. Leur guerre ne trouvait aucune issue depuis plus de deux millénaires…

-= Les Elfes =-

Ces êtres grands et nobles ont un sens de l’honneur et de la philosophie très développé. En effet, ils n’adulent aucun dieu, selon eux il n’y a que pur hasard ou coïncidence voulue. De plus, ils sont là depuis la création de ce monde. Ce qui explique leur manière de réfléchir, leur philosophie qu’ils ont eu le temps de travailler depuis. Leur vie est infinie et rares sont ceux qui meurent de maladies. Seuls l’empoisonnement et les coups peuvent tuer un elfe. Mais hélas, leur peuple se meurt. Ces êtres sont dépendants de la magie, et sans elle, ils sont affaiblis, voir anéantis. Et c’est pour cela qu’ils ne se reproduisent plus beaucoup ; les Elfes naissent d’une fontaine magique appelée Quel’Timos où, normalement, une vingtaine de petits elfes apparaissent. Puis, certains se proposent pour aider les nouveaux arrivés à grandir dans leur monde et les élever, tels leurs fils ou filles, comme le font les Humains. Et depuis peu, l’eau de Quel’Timos a perdu de son éclat, de moins en moins d’elfes apparaissent et en conséquence, la population décroît petit à petit chez ces êtres magiques. Cela ne ‘arrange pas avec la guerre contre les Skad’Kinors. Découragés par l’évidence de leur extinction, leur sens de l’honneur leur fait refuser de mourir entre les griffes de leurs ennemis. Et ainsi, nombre d’entre eux s’entraînent au maniement des armes pour ensuite s’engager dans leur armée pour défendre les leurs. Les soldats Elfes sont tellement dévoués qu’ils ne consacrent leur vie qu’à la défense de leur famille, leurs cités, leur peuple. Un tel dévouement, qu’ils ont atteint un niveau d’agilité qu’aucun animal ne peut égaler et des réflexes digne de la rapidité d’un éclair. Cette « rage d’honneur » est due, en partie, grâce à leur mentalité, mais aussi grâce à leurs dirigeants. Effectivement, aucune personne ne dirige les Elfes seul. Dans la plus grande cité Elfe –nommée Ellesmera- siège le Cercle des Druides. Ces Druides sont au nombre de huit. Chacun a été le plus grand serviteur de l’armée Elfe dans leur spécialisation. Ainsi, ils ont acquis au fil des âges, une telle sagesse, que leur peuple a une immense confiance en eux. Aucune de leurs décisions ne fut refusée ou niée par les Elfes. C’est, par ailleurs, le Conseil des Druides qui a proposé de prendre les armes contre les Skad’Kinors…

-=Autres précisions =-

Les spécialisations de l’armée Elfe :

La magie blanche : Peut y entrer tout être capable de soigner, protéger ou ramener à la vie les siens.

La magie des morts : Peut y entrer tout être capable de puiser sa force des corps de ses ennemis.

La magie du chaos : Peut y entrer tout être capable de plonger un ennemi dans une confusion mentale profonde.

La magie des âmes : Peut y entrer tout être capable de puiser sa force des âmes de l’Outre-Monde.

La magie élémentaire : Peut y entrer tout être capable de maîtriser la terre, l’air, l’eau ou le feu.

L’ombre : Peut y entrer tout être capable d’éliminer un ennemi et de se déplacer sans se faire remarquer.

Le soutient : Peut y entrer tout être capable d’éliminer un ennemi de plus rapidement possible à grande distance sans magie.

Le front : Peut y entrer tout être capable de résister aux coups ennemis tout en en éliminant.


Armes elfiques :

Ces armes sont pour la plupart uniques, car elles sont forgées par les familles et portent la rune de celles-ci. Il existe des types d’armes spécifiques aux Elfes.

Les Freyj’kas : Semblable à une épée, sa lame est légèrement courbée et plutôt longue, tout comme son manche, qui permet de la prendre à deux mains.

Les Heim’Dalls : Arc elfe. La seule différence avec ceux des Humains est la magie présente dans leur bois. Leur taille est aussi conséquente.

-= Les Skad’Kinors =-

Ces créatures sont la peste noire des Elfes. Les Humains pourraient les comparer à des loups géants à la puissance surnaturelle. Leurs yeux sont d’un rouge sanguinaire, témoins q’une soif de sang qu’ils doivent apaiser en vous tuant à l’aide de leurs longues griffes aiguisées par le choc contre les rochers des monts du Herzdrim ; lieu où ils rôdent. Ils possèdent aussi des capacités à maîtriser la magie noire. Ces monstres ne se battent jamais entre-eux, du moins, depuis que la guerre contre les Elfes s’est déclenchée. Avant, ils vivaient en meutes. À chaque création d’une meute, ils nommaient un chef –nomination facilité par la maîtrise d’une étrange langage- . Et des batailles avaient lieu régulièrement entre meutes pour le contrôle des plus hauts territoires dans les montagnes car selon leur religion, leur dieu ; Lok’motha-la-Griffe n’accorderait puissance qu’à la meute logée dans la partie la plus rapprochée du ciel du Herzdrim. Mais voilà maintenant deux millénaires que les Skad’Kinors sont descendus de leurs monts chaotiques pour hanter les forêts enneigées des Elfes. Nul ne sait qui, ou quoi, a provoqué ce mouvement chez ces créatures, mais c’est une chose qui n’était pas là avant que lutte ne commence, car quand on observe le front d’un Skad’Kinor –il vaut mieux qu’il soit mort pour vous- on peut apercevoir une sorte de rune dessinée par une faible lueur rouge…

Voilà ! Tout s’explique ! Mais il me restait encore d’autres questions…

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[Hors RP]

S'il y a des incohérences, des fôthes ou autre chose qui vous gêne ou qui fait "pas bô", prévenez-moi

[/HrosRP]

[HRP] C'est Aurea et pas Zugus ma ritualiste^^ [/HRP]

Encore des découvertes ! Et cette fois-ci, elles répondent à la plupart de mes questions ! Lisez plutôt ce passage qui m’est uniquement dédié dans le même livre qu’au-dessus, c’est troublant, non ? Et le pire c’est que je ne connais pas l’auteur de cet ouvrage, il n’est signé nul part.

Citation :

-= Syd Percefer =-

Ce nom est celui d’une elfe. Plus connue chez les siens comme « Flèche Démoniaque ». Elle fait partie des rares elfes qui sont nés du Quel’Timor pendant la guerre contre les créatures du Herzdrim. Elle a été élevée par la famille Percefer, une lignée de nobles archers. Conformément à la coutume familiale, elle s’entraîna au maniement du Heim’Dall. Cet entraînement fut intensifié par le sens d’honneur héréditaire des Elfes. Elle fut engagée dans l’armée elfe. Elle commença par de simples missions de garde, puis de patrouilles. Ensuite, ses supérieurs en grade lui donnèrent des missions plus dangereuses comme partir en éclaireur dans les monts désertiques, chez les Skad’Kinors, ou escorter une caravane de réfugiés. Mais hélas, lors d’une de ces escortes, elle tomba dans une embuscade. Après une long combats contre deux de ces créatures sanguinaires, elle fut mordue par l’un d’eux. Et c’est à ce moment que son nom fut écrit dans les mémoires elfiques. En effet, chaque être vivant mordu par un Skad’Kinor se transforme, se métamorphose, mute –appelez ça comme vous voudrez- comme un de ces monstres. Alors que les derniers réfugiés se faisaient dévorer, elle se releva et abattu rapidement les derniers Skad’Kinors d’une flèche puissante logée dans leur crâne. Le plus étrange, c’est qu’elle ne se transforma JAMAIS en loup géant assoiffé de sang. Non. Jamais. Mais dorénavant elle était devenue dépendante de la magie noire. Elle devait boire du sang pour rester au mieux de sa forme. Aussitôt qu’ils apprirent la nouvelle, les Druides la convoquèrent pour la soigner de ce « mal ». Mais rien ne put changer grand chose dans sa soif sanguinaire ; elle fut bannie, ainsi que sa famille. Ils ne devaient jamais remettre les pieds dans le territoire Elfe. Ces parents et elle s’en allèrent se reforger une vie digne de ce nom en Ascalon, au village d’Ashford plus précisément. Mais pendant le voyage, elle oublia son passé, ce qui l’avait amené là, et même oublié qu’elle appartenait aux Elfes ! Ses pouvoirs de Skad’Kinor ne se révélèrent plus depuis son arrivée en Tyrie. Mais le Cercle des Druides le savait, il savait même qu’elle reviendrait malgré leur décision, elle reviendrait avec l’envie de vengeance, mais aussi l’envie de savoir, de tout savoir sur le peuple elfe. Il paraîtrait qu’un elfe qui ne sait rien de ses origines a des visions régulières jusqu’à ce qu’il revienne chez les siens. Mais cela n’a encore jamais été vérifié…

Alors mes visions étaient bien réelles. Je dois retrouver le territoire elfe (dont le nom n’est cité nul part) ! Mais les pouvoirs de Skad’Kinor m’inquiètent. Je n’ai jamais remarqué quelque chose de « sanguinaire » dans ma façon de pensé, ou manger…manger…j’ai lu quelque part que les Elfes ne mangeaient PAS de viande, ni de poisson…Alors que moi, ici, je n’ai mangé que cela. Mes désir de sang n’ont peut-être pas tellement disparus…



Il n’y a pas plus tôt qui cette nuit, j’ai eu une sorte de rêve. Un rêve qui m’a parut tellement réel que je m’en souviens encore à ce moment en tout point. Le moindre détail n’a pas été effacé de ma mémoire. Et ça, juste après mes recherches, c’est plutôt inquiétant… Mon rêve se résume à ça :

Citation :

Je me promène à la lisière d’une forêt sombre, enneigée, comme celle décrite dans le grand livre, où vivent les Elfes. Il faisait nuit. Puis, tout à coup, une hurlement rauque résonne et semble ne jamais s’arrêter. D’étranges volatiles s’envolent vers les cieux, par peur. L’atmosphère est étrange ; les arbres semblent parler entre eux. Il y a beaucoup de vent, le bruissement des feuilles devient stressant. Des bruits de pas se font entendre petit à petit. Puis, viennent après des cliquetis métalliques, plus ou moins aigus. De grands Humains apparaissent d’un côté de la forêt, ils sont tous en ligne. Mais après quelques instants d’observation, je me rends compte que se sont des Elfes en armure d’argent. Les traits fins de leur visage est témoin de leur sagesse, mais il y a aussi de la haine dans leur regard. En face d’eux ; des rochers, d’innombrables rochers, qui, plus allaient vers l’horizon, plus ils semblaient former les montagnes qui étaient derrière ; le Herzdrim. Je l’avais reconnu. Ensuite, des yeux rouges s’illuminent un peu partout d’entre les rochers. Je pus découvrir des Skad’Kinors. Hauts d’à peu près deux mètres, ils semblaient attendre la charge des Elfes. Un sifflement vint briser le silence. Je levai la tête et découvrit, sur un rempart, quelques mètres derrière le front elfique, des archers armés de Heim’Dalls qui venaient de lancer une volée de flèches vers leurs ennemis. Les projectiles fendirent l’air d’un bruit tellement aigu qu’il fut quasi-inaudible et ils s’abattirent avec un silence stupéfiant dans le corps des créatures du Herzdrim. Sans attendre une seconde de plus, les survivants Skad’Kinors chargèrent vers le front de guerriers. Les Elfes levèrent leur Freyj’kas, adoptant, sûrement, une posture de défense. Dès que les monstres poilus furent à la portée de leur lame, les guerriers transpercèrent le buste de leurs ennemis après une étrange rotation de leur arme. S’en suivit une bataille acharnée des deux camps. Les magies qui étaient à l’œuvre lors de cette bataille rendaient un étonnant spectacle. Je me perdais parmi les Elfes tandis qu’une voix résonnait dans ma tête : « Voici ce qu’endure ton peuple pendant que tu n’es pas là. Revient à nous ! Et reformes le Cercle des Druides ! Sans tes pouvoirs et tes amis, nous ne pouvons défendre bravement nos familles ! Je t’en supplie ; Demande à tes parents de te ramener chez nous ! Si tu ne reviens pas d’ici peu, tu devras supporter la mort de tout ton peuple, mort aux griffes de créatures maléfiques. Est-ce vraiment ce que tu veux ?… » Le voix s’estompa. Les Elfes perdaient du terrain. Au bout de quelques heures de combat, les remparts furent pris par les Skad’Kinors.

Ainsi se conclut mon « rêve ». J’en ai parlé à mes parents. Ils ne m’ont rien dit. Juste « Les rêves des Elfes reflète l’entière vérité du présent, et non du futur. ».



Après la vision de la nuit précédente, j’ai décidé de retourner à mes recherches. Et pour tout dire, je crois qu’ignorer certaines choses est bien mieux pour vivre que de tout savoir et en avoir les responsabilités. Tout ça pour dire que j’ai encore découvert quelque chose d’intéressant. C’est à propos de deux autres personnages qui ont eu le même passé que moi, du moins, à peu près. Evy Vilelame, est née le même jour que moi, au Quel’Timor. Elle fut élevée par la famille Tramzûl –du langage elfique, qui veut dire Vilelame-, cette famille a la particularité d’avoir chacun de ses membres voués aux arts de l’ombre, la discrétion, le silence, la mort rapide. Evy suivit cette « coutume » et devint une espionne exemplaire. D’un autre côté, il y a Scrat, aussi né au Quel’Timor le même jour que moi. Il fut, lui, élevé par la famille Malesprit –de l’elfique Zulan-. Cette lignée favorise le développement de l’âme et de l’intérêt de sentir les vibrations et non de voir avec ses propres yeux. Comme tout elfe de cette famille, il consacra la majeure partie de son temps dans l’étude de l’Outre-Monde et de ses âmes, ainsi qu’à la maîtrise de la magie des rituels. Leur point commun ? J’allais y venir ; ils ont tous deux été mordus par un Skad’Kinor lors d’une de leurs missions. Et tout comme moi, ils y ont survécu et ont hérité des pouvoirs sombres de ces créatures maléfiques. Ainsi ils furent bannis. Ils s’établirent autre part qu’en Tyrie, mais aucun nom de territoire n’est cité. En si peu de temps, je venais de savoir tant de chose, que ça m’avait effacé le plaisir de découvrir. Je vais ranger cet ouvrage ma fois bien intriguant pour me remettre à la vie extérieure, respirer enfin, après tout ce temps passé enfermée dans ma chambre…



Avec toutes ces découvertes, mon esprit s’est quelques peu embrouillé. Je crois qu’il est grand temps de mettre tout ça à plat. Si on reprend tout depuis le début, une légende dit qu’un cercle de sages répandrait la paix dans le monde entier d’ici peu de temps. Mais, une petite chose me dérange ; chez les Elfes, c’est un Cercle de Druides qui gouverne. Or, dans la légende, il est dit que chaque sage maîtriserait un « savoir » particulier, et chaque Druide a des capacités, aussi bien spécifiques, vu qu’ils sont issu chacun des divisions de leur armée. La légende pourrait donc bien parler du Cercle des Druides. Mais à la vue des mes recherches, ils n’ont jamais rétablis la paix où que ce soit. À vrai dire, les légendes ne sont pas si « vraies » que ça, et les Elfes ne sont pas du genre à en créer. Alors les Druides seraient amenés à jouer les diplomates en ce monde ? Rien n’est jamais certain. Il y a encore un « MAIS » ; d’après le moine d’Ashford, je serais un de ces Druides. Et selon mes parents, chaque rêve d’elfe est ce qui se passe pendant que l’on dort. Soi, le moine dit faux, soi ce sont mes parents qui me mènent en bateau. Car mes rêves ne peuvent être des prémonitions si ils représentent le présent. La sagesse des Hommes me fait bien rire, je crois plutôt que cette légende n’est qu’un conte pour amuser les enfants. Je m’en vais croire la parole des mes parents. Voilà un problème résolu ; cette légende n’était qu’un mensonge. Après tout, je suis une Elfe, je ne dois pas croire une légende, ni quelque chose de ce genre. Il reste encore un mystère ; Où sont Evy Vilelame et Scrat Malesprit, les Elfes qui ont survécus à la morsure d’un Skad’Kinor ? Je dois les retrouver, peut-être même avant de chercher le territoire Elfe. Enfin, maintenant mon âme est libérée du poids de la « légende » et de toutes les questions qui allaient avec.



Quelques jours sont passés depuis mon dernier écrit. J’ai pu m’entraîner un peu plus à tirer à l’arc et aussi à réfléchir sur la manière dont je devais me régénérer à l’aide du sang de mes victimes. Je devais manger un minimum de végétaux pour compenser avec un maximum de sang, ou de la viande. Et depuis que je connais l’existence de ma dépendance sanguine, je me sens encore plus assoiffée. Je redoute ce que ce besoin deviendra dans quelques mois. Mais je vais profiter un maximum de mon temps libre, car je sens qu’il va se passer d’étranges choses bientôt. Pourquoi je dis ça ? À cause – ou grâce – à la chose qui me fait écrire cet article ; J’ai enfin rencontré Evy Vilelame et Scrat Malesprit. Du moins, se sont eux qui m’ont rencontré. Je m’explique. Dans l’après-midi d’hier, je me suis permise de rester allongée le long d’un rocher, aux abords de la plage nord de Kryte. Le vent soufflait légèrement et me rafraîchissait avant que le soleil ne réchauffe trop mon corps. Avec le faible son des vagues, et le cri des oiseaux de passage, je m’étais lentement endormie dans un véritable paradis. Ce n’était que de courte durée ; je fus réveillée par le bruit croissant de pas qui s’enfonçaient dans le sable. Quand je me releva, je pu apercevoir une fille et un homme. La fille devait être à ma taille, elle avait les cheveux noirs, son regard tout aussi sombre ne présageait rien de bon. L’homme, quant à lui, était plus grand. Avec ses cheveux bruns qui lui tombaient aux épaules et son visage jeune avec son sourire en coin, j’ai vite deviné qu’ils étaient venus pour, soi me tuer, soi me…rencontrer. Dans le doute, je bondis du rocher sur lequel je me reposais pour être prête à me défendre s’ils devenaient agressifs. C’est avec surprise que la fille le va la main, en signe de paix ; je me souviens exactement de ses premières paroles :
_ Trozk’Da, Ïrlhif R’oekj, nous sommes venus te parler, pour te prévenir…

Ïrlhif R’oekj…C’était mon surnom en elfique –Flèche Démoniaque-. Et Troz’ka, cela signifiait « paix ».

_ Nous sommes comme toi, Syd Percefer, continua l’homme. Et nous te comprenons. Nous et les nôtres te comprennent. Tu dois nous accompagner et venir parmi les tiens.

C’est à ce moment que j’ai compris qu’il s’agissait de Scrat et d’Evy. Je laissa échapper leurs prénoms, tellement surprise.

_ Oui, approuva Evy. Je dois t’avertir d’une chose…

Ensuite, ses mots ne sont pas restés dans ma mémoire, mais elle m’a parlé d’une chose terrible. Une guerre avait été finie ; celle entre les Elfes et les Skad’Kinors. Les Elfes en étaient sorti vainqueurs, toutes les créatures maléfiques s’étaient retranchées dans le Herzdrim. Mais une autre guerre avait débutée, et là un choix s’opposa à moi ; Quelques milliers d’Elfes ont été mordus comme Scrat, Evy et moi. Ils s’étaient tous regroupés après leur exil pour former ce qu’ils appellent le « Liduen Kvaedhi ». Ils m’ont demandé de les rejoindre. Evidemment, je voulus les rejoindre. Mais je me suis mis à réfléchir ; Si les Elfes se battent entre-eux, ils courent plus vite à l’extinction de leur race, de ma race. Ils me répondirent que ceux qui les avaient exilés les attaquaient sous prétexte d’être nuisible à la nature. Et que c’était tout le contraire, qu’ils avaient même trouvé un moyen de faire naître plus d’Elfes au Quel’Timor mais que les « Purs » -c’est ainsi que se nomment les « non-mordus »- les en empêchaient. Je devais réfléchir, prendre une telle décision en si peu de temps, c’était impossible. Après une longue discussion, ils partirent, soucieux de ma réponse prochaine. Ils disparurent aussi mystérieusement qu’ils étaient apparut. Après quelques instants passés à remettre mes idées en ordre, je m’allongea sur le rocher et médita jusqu’à la fin de la journée sur ce qui venait de se passer.



Ma rencontre avec Evy et Scrat fut à peine croyable ; ils me sont apparût mystérieusement, et m’ont trouvé « je-ne-sais-comment », puis, ils sont repartis derrière un rocher et disparurent…d’une manière que je ne connais pas. Le ton sur lequel ils m’avaient informés des changements chez les Elfes a particulièrement retenu mon intention. On aurait dit un texte récité par cœur. Peut-être ne suis-je pas habitué à parler avec d’autres Elfes que mes parents. Ils n’avaient pas l’air franc dans leurs paroles. Mais une chose me torturait l’esprit hormis ça. Le Liduen Kvaedhi. Si je devais les rejoindre, je laisserais derrière-moi l’Ordre de l’Iris Rouge, mes amis. Je sais ; ce n’est pas en restant assis que tout changera, mais quand même…Laisser mes amis, mes parents et toute la Tyrie, là où j’ai tout appris. Mais quelque chose d’inattendu se passa il y a peu. Quelque chose…qui a bousculé ma vie, à jamais. Je me suis rendu compte de ma réelle identité. Une chose qui m’a retiré de l’esprit de croire ce qu’il y avait d’écrit dans les livres…

[ Ainsi si termine le journal de bord de Syd Percefer, Ïrlhif R’oekj. Sa vie fut à tout jamais changée à cause d’un mensonge monté pour qu’elle prospère dans l’ignorance de son passé ]

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[HorsRP] Grrrrrrr y'a une taille limite pour les posts , je pourrais pas tout réunir dans un unique post *pas content* [/HorsRP]

Tu sais, des spécialistes sont présents parmi nous pour parler de soif du sang ma chère Syd, même si la tienne semble, mmh particulière...

Voilà comment se sont passés les jours qui ont suivi la « découverte » de Syd :

Scrat et Evy sont venus à elle, une nouvelle fois. Ils avaient senti le doute en Syd grandir à propos d’elle-même et de ce qu’elle avait vu dans les livres de la bibliothèque de son père. Scrat et Evy parlèrent tour à tour pour révéler sa véritable identité, ne sachant plus quoi faire d’autre. Ils avaient menti. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison de préserver Ïrlhif R’oekj de ses origines. Car elle ce n’était pas une Elfe, loin de là. Voilà comment se passa leur discussion, au beau milieu d’un plaine Krytienne :

_ Pourquoi voulez-vous encore me parler ? Demanda Syd.
_ Nous avons d’importantes choses à te dire. Répondit gravement Evy.
_ Encore ? Elle semblait méfiante.
_ Oui, mais cette fois-ci…c’est quelque chose de…réel. Ajouta Scrat.
_ Que voulez-vous dire ?

Il y eu un silence. Seul le battement des ailes d’une mouette troubla cet instant. Evy prit son courage à deux mains puis expliqua :

_ En réalité, il n’y a pas d’Elfes, ni de Skad’Kinors, ni de langage elfique, encore moins de territoire des Elfes.

La jeune Syd resta bouche bée. La tête baissée, Scrat continua :

_ Nous regrettons de t’avoir menti. Mais c’était pour que tu mènes une vie éternelle paisible. Tes origines sont comme les nôtres sont…assez particulières. Nous…comment dire…

_ Et mes parents ? coupa Syd, une larme roula le long de sa joue, du coin de son œil jusqu’à son menton, elle resta là suspendue comme pour entendre une réponse.

_ Ce sont, en réalité, sont des gens d’ici que nous avons payés pour qu’ils se fassent passé pour tes parents et qu’ils te drogues avec un produit qui te fait faire des rêves –ou des cauchemars, quand tu dors. Répondit lentement Evy, honteuse.

Son visage changea subitement pour ne laisser paraître que rage et colère.

_ Sache que ton histoire n’est pas des plus joyeuses, Syd, Reprit Scrat. Et maintenant que nous t’avons dévoilé la vérité, nous nous devons de t’apprendre ton passé.

_ Je veux le savoir ! Hurla Syd, d’un air menaçant.

Evy commença son récit :

_ Scrat, toi et moi sommes ce que certains appellent des…vampires. Nous nous nourrissons de sang et avons des pouvoirs maléfiques. Nous venons du plus profond de l’Outre-Monde. Engendrés par Grenth, nous avions la fonction de guetter tout ce qui se passait en Tyrie et prévenir le dieu de la mort s’il y avait une chose imprévue. Mais comme à notre attente, aucun événement n’arriva sans que la divinité mortelle en soit au courant. Lassés de cette tâche répétitive et bien peu reconnue, nous nous sommes rebellés ; nous avons brisé les chaînes grâce auxquelles Grenth nous maîtrisait et nous nous sommes enfuis dans l’ombre de la Jungle de Maguuma, au plus profond d’un grotte oubliée. Pendant plus de deux siècles nous avons hibernés en attendant que le dieu noir nous oubli. Et quand nous nous réveillâmes, Scrat et moi, nous t’avons vu encore endormie. C’est à ce moment que nous avons voulu te protéger de la connaissance de ton passé ; pour que tu vives ta vie éternelle dans le bonheur. Mais hélas, nous n’avons pas assez bien construit nos mensonges, et je te prie de nous pardonner. Nos desseins n’étaient pas si mauvais que tu dois le penser.

Les deux s’agenouillèrent simultanément.

_ Si je vous crois ? Après ? Que devrais-je faire ? Demanda Syd.

Scrat leva sa tête.

_ Reformons l’équipe que nous formions pendant notre fuite et retrouvons les autres vampires exilés.

_ Les autres ?

_ Oui, reprit-il, nous sommes plusieurs à avoir fuit l’autorité du dieu de la mort. Certains y ont perdu leur vie, d’autre souffrent pour l’éternité. Mais d’autres ont réussis, comme nous, à se réfugié là où Grenth n’a pas de pouvoir, du moins, pas trop.

_ Et où est-ce ?

Evy leva à son tour sa tête.

_ Ils se sont tous réfugiés à Cantha…

Partie I
En Attente

Syd, Scrat et Evy continuèrent leur discussion jusqu’à la tombée de la nuit. Pendant tout ce temps, Syd en appris beaucoup ; Arya était une sorte de marque de reconnaissance chez les Skulblakas –ainsi étaient nommés les vampires de Grenth- qui indiquait la particularité de combattre à l’arc. Elle apprit aussi que pendant leur fuite, qui commença il y a un millénaire, les Skulblakas qui s’étaient délivrés de l’autorité de Grenth s’étaient réunis pour former le Liduen Kvaedhi, une union qui servit aux exilés de s’organiser au mieux dans leur fuite. Mais cette communauté fut brisée quand la plupart d’entre-eux entrèrent en hibernation. Bien d’autres choses furent dévoilées à la jeune Percefer.

Syd devait accepter le fait d’être, en réalité, un Skulblaka, un vampire engendré par Grenth, exilé. Elle ne dormit pas chez « ses parents », elle suivit ses deux nouveaux compagnons dans leur abri. Il se situait dans la Jungle de Maguuma, dans une grotte dont l’entrée était couverte d’immenses feuilles. Quand elle entra dans sa nouvelle « maison », elle fut d’abord surprise de voir à quel point l’abri était gigantesque. Il y avait d’abord un grande galerie, qui servait à la fois d’entrée et de salle commune, puis, trois autre galeries pour servir de chambres –dont une était vide-. Scrat désigna du doigt cette dernière pièce :

_ Voilà ta nouvelle chambre, on va y installer un lit bien confortable, ne t’inquiète pas.

Dans la grande salle commune il y avait quatre semblant de fauteuils en mousse et en bois, qui, malgré leur apparence vieillie et sale, étaient très confortable. Elle parti s’y asseoir pour se reposer un peu, tandis que Scrat et Evy s’activaient pour monter un troisième lit dans la galerie vide. Quand la tâche de ces derniers fut terminée, ils rejoignirent Syd. Elle ouvrit les yeux quand elle les entendit s’asseoir sur les fauteuils de mousse. Elle les observa, l’un après l’autre.

_ Vous…vous semblez…vous souriez ? Demanda-t-elle.

Les deux concernés se regardèrent et se mirent à rigoler, laissant dépasser leurs longues canines.

_ Oui nous sourions ! Affirma Scrat. Nous sommes si heureux de t’avoir retrouvé. À vrai dire, l’idée que nous soyons séparés à cause d’un mensonge ne me plaisait pas tellement. Et maintenant, de te voir là, assise devant nous, ça ne peut que me réjouir !
_ Evidemment ! Reprit Evy. Et rassures-toi, les Skulblakas encore sous l’emprise de Grenth ne sourient peut-être pas, mais nous, les exilés, sommes libérés du poids de sa malédiction ! Nôtre manière de vivre a changé, elle-aussi. Même si nous devons tuer pour survivre, nous ne faisons souffrir que nos ennemis. Et si vraiment le besoin s’en fait sentir, nous tuons un animal, certes, mais sans le faire souffrir. Mais nous avons juste tué les Humains qui nous portés des coups. C’est une sorte de « loi » entre Scrat et moi.

Syd changea de sujet :

_ Mais sinon, pensez-vous réellement que d’autres ont survécu ? Rien ne nous dit qu’il en existe encore.
_ Mais rien ne nous dit non plus qu’il n’en existe plus, répondit Scrat avec un sourire plein d’espoir.
_ Et comment comptez-vous aller à Cantha ? Aucun navigateur ne veut y aller. Même ceux qui ont amenés les Canthiens ici ne veulent plus y retourner.
_ Patience, conseilla Evy avec un air sournois. Bientôt, les Canthiens repartirons sur leur terre natale. Et ce sera le moment pour nous, de nous embarquer dans leurs navires. Et nous retrouverons les nôtres.
_ Comment sais-tu qu’ils retourneront chez eux ?
_ Tout simplement pour l’argent ; à Cantha, une si grande guerre fait rage, que ceux qui ne peuvent se défendre payent énormément pour échapper à la mort. Et ici, les navigateur n’ont que faire. C’est pour ça, je te conseille de guetter l’Arche du Lion et les ports alentours pour surveiller ce qui s’y passe. Je suis certaine que bientôt, ils auront besoin de pièces d’or.

Partie 2
Bonne Nouvelle

L’Arche du Lion était en pleine activité quand Syd rentra de son voyage à Droknar. Elle était partie vérifier qu’aucun Canthien n’était venu accoster là-bas, pour ne pas louper une occasion d’aller à Cantha. Elle était devant les marches qui menaient à la grande fontaine et, d’ici, elle voyait une foule se masser aux Docks. Peut-être était-ce un amiral qui prenait le large pour aller là où Evy, Scrat et Elle voulaient aller. La rôdeuse se précipita vers la statue de lion qui dominait les Docks. Elle grimpa dessus et s’assit sur la tête du lion doré. Elle put apercevoir un homme, armé, c’était Neiro le garde. Il criait pour que toute la foule puisse l’entendre. « Les Kurziks et les Luxons vont repartir chez eux ! Sauf deux d’entre eux qui ont fait preuve d’une extrême sagesse. De cette manière, ils embarqueront, avec eux, ceux qui veulent aller à Cantha ! » L’occasion tant attendue se présentait là, sous ses yeux. Aussitôt, elle envoya, par télépathie, la bonne nouvelle à ses compagnons. Ils allaient enfin pouvoir rencontrer les leurs, des Skulblakas libres.

Mais le jour où les amiraux Canthiens devaient repartir, tous refusèrent de les embarquer, ils avaient vus leurs dents et croyaient qu’ils allaient n’apporter que plus de malheurs là où ils allaient. Ainsi, les trois attendirent, assis en face des Docks, regardant passer d’autres personnes qui montaient dans les navires Canthiens. Toute la journée se passa comme ça. Jusqu’à la nuit où un homme s’approcha d’eux. Il était robuste et son visage ridé indiquait sa vieillesse. Il leur proposa de monter dans son navire, un peu plus petit que les autres mais tout autant rapide. Sans hésitation, les trois vampires acquiescèrent et se précipitèrent vers le bateau du vieil homme. La nuit fut douce et joyeuse pour Evy, Syd et Scrat ; Ce fut une des rares fois où Syd rit autant, ainsi qu’Evy. Scrat, lui, avait l’habitude de rire, il avait plutôt tendance à rire de tout. Ils dormirent sur le navire, seuls avec le vieil homme qui s’était endormi, assis contre le mât.

Le soleil à peine émergé de l’horizon, un grand nombre de bateaux quitta les côtes Krytiennes en direction de Cantha. Parmi eux, le navire du généreux inconnu qui, semblait-il, avait confiance en eux. Très vite, la mer fut couverte d’une étrange brume, qui, au fur et à mesure laissait paraître des vagues de plus en plus puissantes. Peu à peu, une tempête se forma et déchaîna les eaux salées. « Ne vous inquiétez pas, c’est habituel en ces lieux !! Je maîtrise le navire !! » Effectivement, le navire résistait à la puissance des vagues et « Il se débrouille bien le vieux » comme le fit remarquer Scrat. Toute la traversée de la mer se déroula ainsi, dans la tempête, comme si les dieux ne voulaient pas qu’ils passent.

Deux jours passèrent, et ils firent enfin arrivés à Cantha. Les trois Skulblakas se mirent d’accord sur un point ; « Il faut qu’on se sépare pour mieux retrouver les nôtres au plus vite ». Syd se retrouva dans une grande ville. Les maisons étaient si hautes que parfois, le srues étaient plongées dans l’ombre la plus totale. « Il n’y a même pas une arbre » Evy, elle, fut conduite sur une île à l’ouest, où, selon l’amiral qui les avait amené, « Elle apprendra les arts de combat du coin » et par chance, elle pourrait peut-être trouver un Skulblaka. Quant à Scrat…

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[HorsRP]

Grrrr encore un post trop long....désolé...ça vous plait sinon

[/HorsRP]

Ouiiiiiiiiiiiiiiii j'adore
Merci pour ces moments ou l'on quitte L'iRL

Partie 3
Mauvaise nouvelle et nouvelle rencontre

Tandis que Evy apprenait à combattre avec des dagues, et que Syd arpentait les étroites rues de ce qui lui semblait être une ville-continent, Scrat n’avait pas donné de signe de vie. Ce qui inquiéta ses deux amies. Aucun contact télépathique ne put être établit. Sans doute une puissante magie à l’œuvre qui avait prit en étreinte son âme. Ou peut-être…était-il mort ?

Ils n’avaient pas essayer de le retrouver, car, selon eux, si Scrat n’envoie pas ne serait-ce qu’une mince petite pensée, cela voudrait signifier sa mort…ou bien, pire encore ; sa capture. En effet, il avait été averti par Galen Aisu, un membre de l’Ordre de l’Iris Rouge, que Grenth le surveillais. Cela avait étonné ses deux amies. « Peut-être est-il redevenu un Skulblaka soumis aux caprices de Grenth » s’inquiétait Evy. Pour elle, une chose était sûre ; Scrat avait retrouvé le goût du sang et était sous l’emprise du dieu de la mort. Il était donc inconcevable de se mettre à sa recherche. Syd eu du mal à accepter ; elle l’avait considéré comme un frère et s’entendait à merveille avec. Mais plus moyen de renouer un contact mental. Ils se croyaient hors de portée de leur poursuivant, mais tous leurs projets s’écroulaient. L’humeur des deux filles était au plus bas. Syd s’était trouvé une petite auberge. Dans sa chambre –où se trouvait un modeste lit à côté duquel se trouvait une table basse, une pauvre chaise en bois et une table-, elle alla s’asseoir dans un coin, le visage inondé de larmes. Tout le reste de la journée, elle resta là. Evy, elle, se contenta de se défouler sur des mannequins bourrés de plumes. Sa rage fut telle qu’elle manqua de se couper un doigt…

Une douloureuse nuit passa. Quand Syd osa pointer le bout de son nez en dehors de l’auberge, du monde s’affolait dans les rues. Ils criaient tous « Au secours ! Les corrompus attaquent ! » Inquiète, elle prit la direction que fuyaient les gens. Après quelques toits passés, elle remarqua, en contrebas, un énorme fossé qui semblait s’ouvrir aux entrailles de la terre. De ce trou jaillissaient d’étranges créatures. « Atroces ! » pensa-t-elle. La peau rose, ils avaient des formes différentes, plutôt étranges. Certains étaient énormes, d’autres plus petits. Indescriptibles. On pouvait seulement deviner une grande douleur dans leurs cris. Ils attaquaient les passants. Assez tôt, des soldats Canthiens firent éruption des rues pour encercler la profonde faille au sol. Les hommes se battaient avec honneur, elle remarquait que chacun essayait de tuer son adversaire même quand ils étaient gravement blessés. Soudain, une de ces créatures remarqua Syd et sauta dessus. Malgré la hauteur du bâtiment sur lequel était la jeune rôdeuse, le monstre fit un énorme bond –semblant être aisé- pour l’atteindre. Il la renversa et l’assomma. D’un geste lent, il l’attrapa à la taille et à son cou, puis, il s’avança au bord du toit et brandit le corps inactif de Syd dans le vide et hurlant. « Hey ! » Un jeune garçon se tenait derrière le monstre, armé d’une épée qu’il avait sûrement récupéré sur un soldat mort. « Lâche-la ou tu en paieras de ta vie ! Horrible chose ! » La créature projeta la rôdeuse contre un mur et se jeta sur le garçon. Sans une hésitation il planta son sabre dans le ventre de la bête avant qu’elle put posé un doigt sur lui. D’un coup de pied, le jeune homme poussa la créature sur deux autres semblables qui venaient vers lui. Quand les monstres furent à sa portée, de sa main gauche, il en projeta un hors du toit et à l’aide sa main armée de son épée, il trancha la tête de l’autre créature d’un geste vif et nerveux. Epuisé, il alla s’asseoir à côté de la rôdeuse assommée et reprit son souffle. En bas, les combats avaient cessé, un soldat hurla « Ces affligés ne sont pas près de revenir ici ! Hâtez-vous ! Armez-vous ! Protégez vos enfants et vos femmes ! Rejoignez-nous pour repousser cette vermine ! »

Quelques minutes passèrent et le garçon resta assit non loin de Syd. Après une heure passée ainsi, Syd ouvrit les yeux. Puis, apercevant le garçon, elle se leva, étonnée. « Je suis encore vivante ? » S’interrogea-t-elle. « Est-ce toi qui l’a tué ? » Le jeune homme se leva, il devait avoir une quinzaine d’années. « En effet, j’ai tué l’affligé. Il allait de jeter d’ici. Je suis venu à ton secours que je l’ai vu te sauter dessus » Sa voix laisser deviner une certaines maturité. Il expliqua alors tout le combat qu’il a mené contre les trois monstres. Après cela, la rôdeuse la remercia un grand nombre de fois. Puis elle osa enfin demander « D’où viens-tu ? Et…quel est ton nom ? ». Le jeune homme semblait honteux après la question de Syd. Il baissa la tête et avoua d’une voix basse. « Je suis…Je n’ai pas connu mes parents et je n’ai pas de nom, mais on me prénomme Diego. Ceux qui m’appellent comme ça sont les sans-abris du quartier. » Touchée par ces paroles. Elle invita son sauveur à l’auberge où elle avait dormie pour qu’il se restaure. Là-bas, Syd lui offrit un katana qu’elle avait acheté à un marchand. « Je vais te payer un navire pour aller au Monastère du maître Togo. Là-bas, tu pourras exploiter pleinement tes talents de combat. » Diego semblait émerveillé par ces dernières paroles. Il accepta avec un grand « Oui ! » Ainsi, après leur repas, ils sortirent de l’auberge et se dirigèrent vers les docks les plus proches. Ils y trouvèrent le même vieil homme qui avait amené Syd, Evy et Scrat à Cantha. La rôdeuse sauta sur l’occasion. Comme à son habitude le vieux marin accepta de l’amener au Monastère gratuitement. Avant de partir, Diego se tourna vers Syd « Si là-bas ils me demandent mon nom et si Diego ne leur suffit pas, pourrais-je leur affirmer fièrement que je m’appelle Percefer ? » Surprise, elle fut prise d’un rire nerveux, puis, reprenant ses esprits, elle prit dans ses bras son sauveur et lui répondit « Avec plaisir ! »…

Partie 4
Tout va redevenir banal...

Voilà maintenant quelques jours que Syd a perdu toute dépendance vis-à-vis de Grenth. C'est grâce à Tenebrae Ivy que, devant le temple de Balthazar en Maguuma, elle perdit ses pouvoirs maléfiques. Après cela, Scrat a été recapturé par le dieu de la mort. Evy, quant à elle, s'est donnée la mort quand elle a su que Scrat était perdu. Après tous ces évènements, la rôdeuse s'isola un long moment. Elle médita sur ses buts nouveaux, sur ce qui s'était passé ces derniers jours. Une sombre nuit, à Kaineng, la petite Syd se trouva nez-à-nez avec une jeune fille. Elle se nommait Lou. C'est après une longue discution sur leurs vécus que Syd retrouva l'énergie qui l'animait autrefois. Elle a pris la décision de se vouer au mieux à l'Ordre de l'Iris Rouge, puis, de protéger le monde dans lequel elle vit.

Lou, quant à elle, vient du Monastère de Shing Jea. Elle y est arrivée à ses cinq ans, suite à une attaque Luxon qui tua sa famille et brûla sa maison. Elle n'éprouve aucune vengeance, et reste souvent sage, elle ne s'énerve quasiment jamais. Brisesprit est son surnom, dû à un exercice quia mal tourné...

Maintenant, Syd est en tout points Humaine, et elle considère Lou comme une soeur...

Partie 5

Des ennemis idéntiques

Voilà maintenant deux bons mois que Syd a parcouru Cantha. Elle a pu découvrir la forêt pétrifiée, Echovald qui grouille de créatures plus étranges les unes que les autres. Elle y a aussi rencontré les Kurziks, étrange peuple aux croyances complexes. L’Ordre leur a voué allégeance, même si, après en avoir découvert « un peu plus » sur eux, Syd continu de les aider, au nom de sa guilde.

Puis, pour se changer les idées, Syd se dirigea vers la Mer de Jade, chez les Luxons. Cette grande étendu d’eau pétrifiée parsemée de petites îles lui a rendu son moral perdu à Echovald. L’air semble être plus pur que jamais, et le reflet des rayons du soleil sur les vagues de jade ne fait qu’embellir le paysage. Les créatures ont le même caractère que partout ailleurs, mais ils ont une différence ; leur beauté. En effet, pour certains monstres, Syd aurait cru se battre dans un lieu divin. Les Dragons des Embruns, volatiles majestueux…Kirin de Jade, leurs cornes éblouissantes… Les Anges de Mer, leurs couleurs bleutées… Le peuple qui trouve refuge parmi ces créatures, ce sont les Luxons. Ils ont l’esprit nomade et bougent beaucoup, cependant, ce que les Kurziks considéraient comme des brutes sans pitié dénuées d’humanité, étaient en fait des hommes et des femmes, lutant pour sauver leur vie, ou celle de ceux qui leur sont chers. Leur mentalité est peut-être « extrême » mais ils ne sont pas barbares au point de tuer le premier qui passe.

Syd en tira une conclusion ; Les Kurziks et les Luxons sont deux peuples qui se battent depuis des années, mais ils ne sont toutefois pas très différents ; ils luttent tout deux pour garder leurs terres, pour sauver leurs familles, pour la gloire de leur culture, et ils ont tout deux la même « rage de vaincre » Une chose est sûre ; si jamais ils venaient à s’unir, rien ni personne ne pourrait s’opposer à eux…mais leur union n’est pas prête d’arriver…

Partie 6

Attirer le regard des Dieux

Après avoir parcouru tout le continent, Syd s’accorda une pause. Elle se décida à aller passer quelques semaines aux alentours du Monastère de Shing Jea. Dès son arrivée elle demanda un endroit où elle pourrait être seule et au calme. Un élève lui indiqua un abri sur une plage éloignée à l’ouest. L’abri était monté sur pilotis fins mais assez résistants pour soutenir une cabane qui ne comprenait qu’une pièce. Dedans, un lit qui était assez bien fait et assez propre pour deviner que l’abri n’avaient pas été abandonné. Syd posa son arc et ses flèches contre le mur en face du lit, puis elle s’allongea doucement sur le lit. Pour la rôdeuse, cela faisait un bon moment qu’elle ne s’était pas reposée sur un lit si doux dans un lieu si calme que le bord de mer. Elle tenta de lutter contre le sommeil, mais ses paupières furent plus fortes et l’emportèrent dans ses rêves…

Quand elle se réveilla, il faisait nuit. Elle s’était endormit en milieu d’après-midi. Khy, son phénix, cadeau de l’empereur, était venu se percher sur un rocher, à l’extérieur. Il semblait contempler la mer calme. Syd, encore les yeux dans le brouillard, sorti de la cabane lentement et alla rejoindre son oiseau. Elle s’assit sur le rocher et commença à caresser sa tête. Ils restèrent immobiles tous les deux là, à profiter du calme de l’endroit. Mais plus les minutes passaient, plus la rôdeuse semblait mal à l’aise. Le phénix tourna sa tête vers elle pour la regarder de ses yeux reflétant une flamme d’intelligence. Une voix résonna dans la tête de Syd : « Qu’y a-t-il, petite rôdeuse ? » La voix était masculine et témoignait d’un certain âge. Syd enroula son bras gauche autour du cou de Khy et dit, le visage triste :

_ J’ai fait un rêve…mais…dans se rêve…je ne me sentais pas bien…Ce n’était pourtant pas un cauchemar, tout allait bien, mais quelques fois lors de ce rêve, je me sentais…observée…

La voix résonna encore dans la tête de la rôdeuse : « Hm…ne te laisse pas influencer par ton passé, vit au jour le jour, ne te soucis plus du passé, d’après ce que tu m’as raconté, Tu n’es plus dépendante de Grenth ? »

_ Pour tout dire, je n’en suis plus très sûre…Je ne me sens pas « libre »… je n’ai juste plus de pouvoirs maléfiques. Mais en moi, je ressens un léger malaise, une petite douleur qui parcoure mon corps.

« Je ne peux pas t’aider directement, Syd, mais je peux peut-être te donner un conseil… »

_ S’il te plait, oui, aide-moi, Khy !

« Peut-être que les autres Dieux, eux, voudront t’aider. »

_ Je ne suis qu’une petite femme parmi tant d’Humains qui réclament tous les jours leur soutient.

« Alors force-les à te regarder ! Prouve que tu vaux mieux que les autres ! Prouve aux Dieux que tu mérites ce que tu veux ; un corps et une âme pure, vierge de toute corruption ! »

_ Tu as sans doute raison, approuva Syd, retrouvant petit-à-petit le sourire.

« Rallie à ta cause tes meilleurs amis, des gens en qui tu as confiance, des gens qui voudront t’aider, ces personnes-là sont puissantes, courageuses et t’ont accompagnés maintes fois, ce sont tes amis ! »

_ Je vais suivre ton conseil, Khy. J’ai vraiment de la chance de t’avoir.

Les yeux du phénix s’illuminèrent. Syd recommença à caresser sa tête et ils admirèrent le soleil qui montrait timidement sa tête au dessus de l’horizon…

Partie 7

Le soutien d’une déesse

Syd, toujours sur l’île de Shing Jea, se promenait le long de la plage. Elle observait l’horizon de mer, le ciel bleu sans nuage, les oiseaux qui fendaient l’air. Elle passa toute sa journée à errer ainsi. Au soir, alors qu’elle allait retourner à l’abri qui lui servait de foyer temporaire, elle aperçu une Statue de Melandru au pied d’une colline. Autour, la végétation semblait avoir poussé bien plus vite. Il y a avait de grandes fougères, et de grands arbres, pareils à ceux de la Jungle de Maguuma. Syd s’approcha de la statue et se mit à genoux. « Melandru, déesse protectrice, de la nature… » Elle s’interrompit quand une lueur verte éclaira soudainement la statue. De petites boules de lumières apparurent et tournoyèrent de plus en plus vite…elles atteignirent une telle vitesse, que bientôt, elles ne formèrent plus qu’un grand cercle tantôt vert, tantôt blanc. L’intérieur du cercle se remplit peu à peu d’une sorte de liquide verdâtre. Après quelques instants ainsi, le liquide se bomba. De ce liquide, sorti un bras…puis une jambe…puis un autre bras…et s’en suivit un corps féminin. C’était une grande femme, vêtu d’une tenue semblable à celle de Syd à quelques détails près. Sa peau avait une couleur bleutée, comme sa chevelure, de longs cheveux qui lui arrivaient à ses épaules. Syd était encore à genoux, mais levait la tête pour observer la femme qui était apparue. Celle-ci lui tendit la main. La rôdeuse fit de même et se releva.

_ Syd… la grande femme avait une voix qui résonnait dans la tête de la rôdeuse. Je suis une rôdeuse, tout comme toi, enfin j’ai été une rôdeuse. J’ai perdu mon enveloppe charnelle quand j’ai été frappée mortellement…
_ M…Mais…
_ Laisse moi t’expliquer, coupa la femme. Mon nom est Jissy. J’ai vécu il y a de cela des centaines d’années. Je suis venu apparaître devant toi pour une simple raison ; t’assurer le soutient de La Déesse. Sache que tu n’as nul besoin de l’aide des autres dieux. Quand tu t’es libérée de l’emprise de Grenth, tu as choisi la voie du respect du monde qui te soutient, tu as fait un bon choix. Tu as réussi à perdre une partie de la corruption qui te hantait grâce à Balthazar ? Ha ! Je suppose que si je pouvais rire, je le ferais ! Balthazar a juste voulu te convertir, il voulait que tu le pries ! Il t’a « soi-disant » aidé, en réalité, il a juste « entamé le travail » ! Grenth t’as laissé pourrir dans ton coin, Balthazar a voulu te duper, crois-tu que les autres seront dignes de confiance ?
_ Mais alors, pourquoi ferais-je aussi confiance à Melandru ?
_ C’est ce que j’attendais…Sache que là d’où je viens, j’ai eu vent d’une rumeur comme quoi Melandru ne tenait pas Grenth en bon estime. Si tu veux mon avis, attire son regard, et expose-lui ton problème…

Il y eu un silence. Seul le bruit des vagues qui s’effondraient sur la plage brisait ce silence.

_ Une chose est sûre ; La nature reprend toujours ses droits. Reprit la grande femme.

Jissy fit un clin d’œil à Syd et plongea dans le cercle de liquide qui était resté derrière elle. La rôdeuse leva la tête et observa la tête de la Statue de Melandru. Le cercle disparut, ainsi que la lueur étrange qui en émanait.
« La nature reprend toujours ses droits…. »

La paix et le calme commençaient à ronger le moral de Syd. Les paroles de Jissy, à la statue de Melandru l’avaient rendu fortement impatiente. Elle ne devait pas se rendre au Panthéon des Héros, comme lui avait conseillé Khy, mais attirer le seul regard de la Déesse de la Nature. Pour se faire, elle devait attendre un « message » de la divinité, quelque part, dans peu de temps…rien de très clair. Prise d’impatience, la rôdeuse s’empressa de quitter l’île et se rendre au plus vite à Echovald, dans la région si bien nommée « Espoir de Melandru ». Elle y arriva en une semaine de voyage ; les rues de Kaineng n’étaient pas encore devenues plus sûres…

Etrangement, quand elle se balada dans l’Espoir de Melandru avec son phénix, il n’y avait pas de Mantes qui patrouillaient, il n’y avait plus aucun signe de vie, mis à part les tigres blancs et autres volatiles inoffensifs. Syd avançait lentement, pas à pas… Aucun autre bruit ne lui parvenait à l’oreille que celui des cours d’eau, l’air semblait pur. La balade continuait, mais plus la rôdeuse avançait, plus il faisait sombre. Peu à peu, un épais brouillard s’installa. Elle s’immobilisa quand elle entendit une voix de femme. Elle résonnait dans tous les alentours. Syd ne comprenait pas directement les paroles ; ce devait être un langage ancien, ou inconnu. Mais en se concentrant sur ces paroles, elle put ressentir ce que chaque son signifiait. La voix féminine s’arrêta, comme étouffée par le brouillard. Khy s’agitait, battait des ailes rapidement, il tournait la tête dans tous les sens, affolé. Syd regarda autour d’elle ; des ombres bougeaient dans l’épaisse brume. Tout en observant ces ombres, elle essayait de comprendre les paroles qu’elle avait entendu. Les ombres s’agitaient de plus en plus, étaient de plus en plus nombreuses. Une étincelle illumina le regard de la petite rôdeuse ; elle venait de comprendre. Mais sa joie se changea vite en peur quand elle vit sortir du brouillard qui l’entourait une horde de Gardiens. Tous se jetèrent sur elle, leur arme pointée vers sa tête. Elle lâcha un faible murmure « Oh non… » Puis, d’une vitesse digne des vents les plus puissants, elle évita une masse. Khy s’envola d’un seul battement d’ailes et observa la scène ; toutes ces créatures en voulaient à Syd, ils devaient être une quinzaine. Le regard rouge de haine, il piqua vers un de ces monstres…

Syd, de son côté, esquivait un maximum de coup possible. Elle sautait par-dessus ses agresseurs, passait entre leurs jambes ou se décalait tout simplement. Agacée par ces attaques qui ne cessaient pas, elle tira de son carquois une flèche, puis, esquivant un coup, elle glissa derrière un Gardien et lui planta dans le dos la flèche. La créature hurla de douleur, tourna la tête et regarda Syd de ses yeux vides de toute émotion. La bête s’écroula au sol, en silence. Les autres, eux, firent un saut en arrière. Ils regardaient tous la rôdeuse d’un air terrifiant, ils poussaient des cris bestiaux, sauvages, inspirant la mort et la souffrance. Dans cet instant de « trêve » Syd prit en main son arc et y prépare délicatement une flèche. Elle fixa de ses yeux une de ces bêtes. Et d’un geste vif elle décocha sa flèche qui, dans une vitesse folle, vint se planter juste au dessus du masque du Gardien, entre ses deux yeux. Percuté par la puissance du tir, le monstre fut poussé en arrière sur quelques mètres. Un autre se redressa hurla et leva sa massue, tenue par son bras droit, couvert de bout d’acier et d’écorce. Tous se mirent à foncer sur la rôdeuse. À ce moment, elle sentit dans son corps une étrange chose la parcourir. Dans un geste inconscient, elle leva ses bras. Le sol se mit à trembler, les Gardiens tombèrent lamentablement au sol. La secousse se calma. Les bêtes étaient sonnées. Mais sans attendre plus longtemps, Syd leva une nouvelle fois ses bras et, presque instantanément, des pics de roche émergèrent sous chacune des créatures. Toutes crièrent de douleur, se crispèrent pendant un bref instant, puis, après, le silence s’installa à nouveau. Les corps inactifs des Gardiens éclatèrent brutalement en poussière noire. Khy, qui était au beau milieu du cercle que formait la brume, se dirigea vers Syd.

_ Dis-moi, Qu’est-ce que c’était ? Demanda-t-il.
_ Je n’en sais pas plus que toi. Mais j’espère bien avoir un signe de Melandru, tout ceci n’est pas très banal, ça ne peut qu’être voulu.
_ Mais tout de même je…

Le phénix fut interrompu par un bruit sourd qui fit vibrer le sol…le même bruit se répéta…puis encore une fois…et encore…Jusqu’à ce que sorte du brouillard un autre Gardien. Celui-ci était plus grand, il avait le regard plus intelligent, et son armure était plus raffinée. L’arme qu’il portait à deux mains était une immense hache. Sa couleur verte mêlée à ce qu’on aurait cru de la terre lui donner un air ancien. L’imposante créature resta debout, sans bouger, devant Syd et Khy. Il les regarda l’un après l’autre, lentement. Après les avoir regardé, il fronça ses sourcils, se pencha en avant et fondit sur la rôdeuse. Khy, lui, s’envola à nouveau et se posa sur l’épaule de la créature qu’il piqua de son bec jusqu’à la faire saigner. Syd, quant à elle, fit un bond sur le côté pour éviter la hache qui s’enfonça dans le sol et provoqua une secousse. Le phénix restait collé à l’épaule du monstre et continuait à le griffer et aussi de le piquer de son bec. Quand l’énorme Gardien retira sa hache du sol, la rôdeuse décocha une flèche dans son coude droit, ce qui le fit crier de douleur. D’un geste puissant, il broya la flèche et courut vers Syd, sa hache prête à la couper. Malgré le regard haineux de la créature, elle ne bougeait pas, elle le laissait venir plus près. Elle baissa sa tête pour mieux regarder ses bras ; elle sentait un petit frisson la parcourir. Puis, après un court instant, elle releva la tête, posa son regard sur le Gardien qui arrivait sur elle. Elle souriait. Au moment où la grande bête leva son arme, Syd poussa un hurlement sauvage et tendit ses bras devant elle, ses mains grandes ouvertes…

Dans un immense nuage de poussière le géant s’immobilisa, perdit ses couleurs pour devenir gris, comme de la roche et sa hache se transforma en cendres qui s’envolèrent dans un tourbillon. Syd eu à peine le temps de regarder son adversaire qu’elle s’effondra au sol. Elle n’était pas inconsciente, son âme vivait encore, mais elle manquait de force pour ne serait-ce qu’ouvrir les yeux. Dans sa tête résonnait la même voix qu’elle avait entendue auparavant :

« Syd Percefer, toi qui a enduré la souffrance, la corruption et la malfaisance de Grenth. Toi qui a été abandonnée. Tu as su tenir tête et te défendre. Tu as su prouver ta valeur… C’est pourquoi tu auras ce que tu veux depuis bien des années… un corps pur, vierge de toute corruption… Tu n’auras plus aucune trace de ta dépendance de Grenth… Dorénavant, tu seras Humaine »

Quand elle ouvrit ses yeux, Syd se retrouva au beau milieu d’Echovald, allongée au pied d’une statue de Melandru.

« Humaine… »

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Voilà, c'est la fin de l'histoire de Syd...qu'est-ce que vous en pensez donc ? (s'il y a des incohérences ou des fôtes, ou encore des trcus qui gênent, dîtes-le moi =) )

J'ai lu tout cela avec un peu de retard, je trouve cela tres bien écrit.

Chacun de nous est libre d'extrapoler la BG de GW et c'est une tres bonne chose.

A l'avenir tiens compte de tes écrits pour la suite de ton BG

Contnue

Syd était revenue en Tyrie, fatiguée par la grande ville de Kaineng et par l’affrontement éternel entre les Kurziks et les Luxons. À l’Arche du Lion, elle repensa à tous les moments forts en émotion qu’elle avait vécu ici, en Tyrie. Elle se sentait chez elle. Inondée par une vague d’émotion elle décida de s’isoler un peu. Elle parti vers les plages du sud, au Havre du Pêcheur…

Une fois arrivée là-bas, elle se posa à l’ombre d’un arbre, au plus proche de l’eau en appréciant la brise caresser doucement son visage. Quand elle baissa la tête pour se soulager les yeux des rayons lumineux du soleil, elle aperçu une chose étrange dans le sable. Elle y posa un doigt et s’étonna « Uh ? Du papier ? » Elle pinça un bout de « la chose » et tira doucement. Un petit bout de vieux papier se dévoila sous le regard de la rôdeuse tandis que le sable comblait le vide laissé un instant par le papier. Dessus était écrit une sorte de journal. L’écriture semblait torturée, aucune lettre n’était « propre » l’auteur devait être stressé…

Citation :

Premier jour depuis mon départ :

Le ciel est sombre et l’atmosphère qui règne sur mon groupe n’est pas très joyeuse. Nous sommes à trois jours du temple. Nous nous sommes permis un arrêt car la lourdeur du temps a assoiffé tout le monde et nous avons un peu d’avance. Jhaleen s’est senti mal peu avant la pause. Elle avait le visage pâle et tremblait de tous ses membres. Frikj s’occupe d’elle en ce moment. Mais à la voir, ça ne va pas mieux. Demain nous reprendrons la route dès le levé du soleil.

Deuxième jour depuis le départ :

Des nuages noirs commencent à couvrir le ciel. D’étranges oiseaux aux plumes noires nous survolent par moment. Je me demande si les autres groupes partis en même temps que nous arriveront en même temps. Jhaleen semble aller mieux. Enfin, elle peut marcher normalement, pour le moment ça suffit pour suivre le groupe. Pour le moment. Frikj est un excellent guérisseur, mais je me demande ce qu’il a fait pour guérir la « maladie » de Jhaleen. Aujourd’hui, pas de pause, nous avons marché à bonne allure toute la journée, ce soir, pourtant, personne ne semble vraiment fatigué.

Troisième jour de marche :

Le ciel est recouvert de nuages sombres, quelques éclairs éclatent par moment. Les oiseaux noirs se font de plus en plus nombreux et de plus en plus bruyants. Leur cri semble appeler les ombres. Le groupe semble avoir été poussé par une importante montée de courage et de détermination. Nous avons entamé une bonne part du trajet que nous devions faire demain. Quelque chose m’intrigue. La nature autour de nous semble différente, l’atmosphère est…différente. Ce soir, avant de partir sous nos tentes, Fradn nous a raconté ses plus beaux moments de sa vie. Il en est venu à ça pendant une discussion sur la drôle de vie de Frikj.

NOTE : Je suis sous ma tente, quelque chose rôde autour du groupe. Nous n’avons pas allumé de feu pourtant. J’aperçois des ombres se faufiler entre les tentes et…je…

Derrière était inscrit : « Elvin Glorfuldur, Commandant Krytien »

Syd plia délicatement la « lettre » puis la rangea doucement dans une petite sacoche. La petite rôdeuse se leva lentement.

« En route pour le Hall… »

Le Hall de l’Ordre était plongé dans un profond silence depuis un bon moment. Syd en profitait parfois pour méditer, se calmer, se reposer. Elle grimpait sur un toit et s’asseyait lentement. Elle observait le ciel bleu, parsemé de quelques nuages blanc. Elle pouvait passer l’après-midi, assise sur un toit, à regarder le ciel. Mais la dernière fois, elle se mit à fredonner timidement quelques paroles…



Elle s’arrêta de murmurer ces paroles lorsqu’elle cru entendre une voix. « Je t’ai entendu…comment me connais-tu ? » Surprise, Syd se releva et regarda autour d’elle. Personne. « Réponds-moi ! Comment sais-tu mon existence ? » La rôdeuse repensa au bout de papier qu’elle avait trouvé au Havre. Elle le sorti, et lu le nom ; « Elvin…Glorfuldur… » Elle parcouru les notes, puis, peu de temps après, retentit la même voix ; « C’est ça ! C’est ainsi que je m’appelle !...Mais…Co…Comment le sais-tu ? » La voix avait adopté un ton inquiet. Syd ne comprenait pas, elle ne voyait personne. Mais quand même décidée à répondre, elle murmura lentement ; « J’ai trouvé un bout de papier…avec ce nom… »

La rôdeuse attendit, mais elle n’entendit plus la voix étrange. Intriguée, elle resta plantée sur le toit jusqu’à la tombée de la nuit…

Il faisait noir, le croissant de lune accompagné d’une multitude d’astres dans les airs éclairait très peu. Aux alentours, on pouvait distinguer quelques rochers posés, et aussi des petites pousses d’herbes par-ci par-là. Allongé sur le sol poussiéreux, Syd semblait dormir. Assis à côté d’elle, un homme au crâne chauve, l’observait de ses yeux sans pupille. Il était vêtu d’un long manteau sombre…La rôdeuse ouvrit soudainement les yeux « Où suis-je ? »

Elle se releva légèrement en s’appuyant sur ses coudes. L’homme qui la regardait se pencha alors vers elle :

_ Tu es en sécurité ici, tout comme dans le lieu où tu sommeilles.

Syd observa le visage de l’homme, elle remarqua ses yeux, si..étranges…

_ Qu…Qui êtes-vous ? Balbutia-t-elle.
_ Je suis…Elvin…Elvin Glorfuldur, celui qui a rédigé les notes que tu as trouvée. Je me suis permis de m’inviter dans ton âme pendant que tu dors. Ce que tu vois, n’est qu’une illusion, c’est la nature telle qu’elle est là où je vis depuis…

Il y eu un petit silence. La rôdeuse semblait perturbée.

_ P…Pourquoi ? Demanda-t-elle timidement.
_ Tu es la seule personne qui puisse m’aider dans ma quête…Mais que dirais-tu d’en discuter autour d’un bon feu, à l’abri, bien au chaud ? Tu ne dois pas être très habituée à un temps si sec. Non ?
_ Oui…oui…je veux bien m’en aller d’ici.

Elvin se releva et frappa dans ses mains, puis se les frotta. « Bien ! Mettons-nous au chaud. » Le sol ainsi que le ciel devinrent flous. Les rochers et les quelques herbes disparurent. Le sol laissa place à un grand tapis rouge, et le ciel, lui, fut soudainement caché par une toile de tente. Entre Syd et Elvin se mit à crépiter un feu qui réchauffa aussitôt le corps endormi de la rôdeuse.

_ Ah, ça fait du bien, soupira Syd en exposant la paume de ses mains devant les flammes dont émanait une chaleur rassurante. Vous m’avez parlé d’une quête, Elvin ?
_ Oui, mais c’est un peu compliqué, je t’expliquerais tout ça lorsque tu m’auras retrouvé. Mais s’il te plait, je déteste qu’on me vouvoie.
_ Comme tu voudras. Mais dis-moi, en quoi consiste cette…quête ?
_ Et bien, je dois retrouver un objet. Cet…objet…pourra, lorsque je l’aurais entre mes mains, m’aider à regagner mon honneur.
_ Ton honneur ? Pourquoi ?
_ C’est compliqué, c’est…en rapport aux notes que tu as lues…

Syd sursauta.

_ Tu es un Krytien ?

Elvin hésita.

_ Oui, mais…
_ Alors comment se fait-il que tu vives dans un pays désertique ? Interrompit Syd.
_ Bon, d’accord, d’accord ! Je vais tout te raconter.

L’homme respira lentement.

_ J’étais alors âgé de vingt et un ans. J’étais dans l’armée de Kryte, « un des meilleurs éléments de l’armée » disaient la plupart des hauts commandeurs. Tellement bon, que malgré mon manque d’expérience, j’ai été nommé chef d’un groupe de soldats d’élite ayant pour mission d’anéantir des Mort-Vivants. C’est à ce moment que j’ai voulu écrire un journal de bord, pour que je me souvienne de ce que j’ai vécu en tant de « chef de troupe d’élite ». Ce journal a été pulvérisé, du moins, c’est ce qu’il m’a semblé lorsque nous avons été attaqué. Des démons nous ont pris par surprise, une nuit. Ils nous ont capturé. Je n’ai pas compris pourquoi au début, mais tout c’est expliqué lorsqu’ils nous ont amené dans le temple. Ils nous tous jetés dans un énorme puit sans fond…C’est là qu’à commencé l’enfer…

Elvin baissa sa tête. Il semblait dérangé.

_ Nous étions plongés dans le noir le plus total. Notre chute se faisait de plus en plus intense. Puis, je ne saurais dire après combien de temps, mais un silence effrayant s’installa, et je sentis mon corps ralentir. Une lueur bleutée apparut devant moi. C’était un visage humain, étrangement torturé. Il riait. Son rire me glaçait les os, je pourrais encore le ressentir. Il ne faisait que de me regarder, mais je sentais qu’il agissait, il était en train de me tuer doucement. Il essayait de me faire hurler, mais je me suis décidé à ne pas lui laisser ce plaisir. Quand il à vu que je résistais, son rire se transforma en rage indescriptible…

Il marqua une pause. Une larme tomba de son visage. Avant même de tomber au sol, la larme s’évapora à une vitesse incroyable.

_ Après…Ca a put durer des années, comme si aurait pu être quelques secondes ! Je n’en sais rien, j’étais dans le noir… Il m’a torturé, j’ai résisté, il voulait me faire souffrir, il a réussit, il voulait me voir crier, le voir implorer, il n’a réussi qu’à avoir du mépris de ma part. Jamais…Jamais je ne céderais ! Que ce soit face à un humain, ou face à une quelconque créature !... Jamais… Ensuite, il m’a laissé, seul, et ma chute, qui alors ne s’était toujours pas arrêtée, augmenta en vitesse. Le vent rongeait de plus en plus fort mon corps. Ca dura ainsi une éternité. Blessé, sans plus aucune force, je tombais dans le néant.

Lentement, il releva sa tête pour regarder Syd dans les yeux.

_ C’est à cause de ce spectre que je ne vois plus. Mais je ressens en chacun une énergie que je capte, et qui me permet de voir les gens tels qu’ils le montrent. Mais, mon histoire n’est pas finie…À un moment j’ai cru que j’allais m’endormir. Mais j’étais persuadé que c’était ma mort qui s’apprêtait à me prendre, alors j’ai résisté à ce sommeil qui pesait sur mes paupières. C’est peu de temps après que j’ai vu une petite étoile. Etrangement, je me dirigeais vers elle. Il me fallut à certain temps avant de réagir et de me rendre compte que c’était la fin de ma chute. La lumière qui en jaillissait devenait éblouissante. Et j’ai fini par être immergé dans cette lumière… Ma chute se finit alors dans l’eau. Et oui, je suis tombé dans un lac… Je n’ai jamais pu voir d’où j’étais tombé, au dessus de ce lac il y avait…le ciel…

Elvin se leva doucement et croisa ses bras.

_ Voilà, maintenant, tu me connais tel que je te connais. Je te retrouverais plus tard dans tes pensées. J’espère que je ne t’ai pas ennuyé avec mon récit. Et d’ici là, je te souhaite une bonne nuit… et un bon réveil.

Il fit un clin d’œil et tout autour de la rôdeuse disparut. Elle n’eu même pas le temps de dire quoique ce soit…

Quand elle ouvrit les yeux, elle su de suite que c’était bien la réalité ; elle s’était endormie sur le toit du Hall…