Les Gardes du Silence
Bien avant la Fournaise en Ascalon. Lorsque le beau royaume de l’Est de la Tyrie en était à son âge d’or. Avant même que les Charrs ne se montrent à l’horizon, il existait un groupe, formé pour servir Ascalon. Ou plutôt, le protéger. Les personnes étant sensées être les plus puissante d’Ascalon de l’époque. Ils étaient six. Chacun avait des capacités surhumaines.
Un vieil homme, dont la sagesse dépassait celle de tous les Ascaloniens réunis. Il pouvait sentir la nature, savoir si quelque chose n’allait pas bien. À l’aide de ses flèches, chaque ennemi qu’il croisait était cloué au sol, mort. Il y avait aussi une grande moniale, fraîche, pure. Sa détermination à protéger les siens était digne des plus grands héros. Un jeune homme faisait parti du groupe. Si fort et si robuste qu’il pouvait anéantir une armée humaine a lui seul. Il était fortement lié d’amitié avec un autre mage du groupe. Un sorcier capable de rendre fou n’importe quel être vivant. Il pouvait contrôler n’importe qui. Une autre femme, une puissante mage, avait rejoins le groupe. Elle maîtrisait les quatre éléments. Une pluie de givre, un éboulement, une avalanche de lave, des éclairs au cœur d’une grotte, rien n’était impossible pour cette grande femme. Une dernière personne avait intégré ces personnes hors du commun ; une très jeune nécromancienne. Elle se servait de ses dons pour relever les morts pour qu’ils combattent pour elle, hanter ses ennemis grâce à quelques malédictions faisait parti de ses activités au combat.
Ainsi le groupe formé de six personnes aux capacités extraordinaires, Ascalon fut protégé de toutes les menaces du monde…jusqu’à la Fournaise…
Ce fut le jour le plus terrible pour les « Gardes du Silence », ainsi ils étaient appelés par le peu de personnes qui les connaissaient. Ce jour-là, ils étaient en route pour faire un rapport au commandant de l’armée Ascalonienne. Durant tout le voyage, rien ne laissa présager ce qui allait se passer. Sauf peut-être l’étrange tenue du vieux rôdeur ; sans arrêt, il grognait, comme si quelque chose l’inquiétait. Ce n’est que lorsque la grande magicienne pointa de son index droit un attroupement de Charrs que ses camarades d’armes se rendirent compte qu’une guerre allait bientôt éclater. Tous les Charrs étaient réunis autour d’une sorte de gros chaudron duquel sortaient d’immenses flammes. Les six descendirent alors au plus vite du Rempart et se dirigèrent vers le groupe Charr. Tous avaient dans leurs yeux une étrange lueur, comme un mauvais présage. Peut-être était-ce la simple lueur d’une détermination infinie, ou bien la lueur d’un acte de haine inutile…
Une fois face aux Charrs, les six Gardes du Silence se réalisérent qu’ils avaient sous-estimé le nombre de Charrs qui se massaient autour du « chaudron ». Même s’ils avaient prévenus les gardes sur leur chemin, les renforts –s’il y en aurait- arriveraient bien trop tard. Un rugissement éclata dans la masse de Charrs. Tous se tournèrent vers les eux. C’est à ce moment que le vieux rôdeur murmura « Trop tard… » Dans ces deux mots résonnaient comme une annonce d’une fin. Tous les autres avaient bel et bien compris qu’ils ne pouvaient plus fuir. Ils devaient faire face à l’immense armée de Charrs qui fonçait sur eux.
« Pour Ascalon ! »
Tous cédèrent sous les coups barbares de ces horribles créatures. La bataille fut longue, mais vaine. Une pluie de feu s’abattit alors sur le royaume d’Ascalon. Remplaçant peu à peu ses terres fertiles par de la cendre.
Les rares survivants Ascaloniens se réfugièrent sous les Remparts, dans les ruines de leurs maisons ou bien migrèrent en Kryte…
L’honneur du protecteur
Le petit village d’Ashford s’est transformé en un tas de ruines et de cendres. Les rares survivants se sont réfugiés non loin des « restes » de l’Abbaye. L’entrée des Catacombes s’est retrouvée bouché par un effondrement de roches ; impossible d’y entrer. Aussi étrange que cela puisse paraître, la statue de Dwayna, elle, est restée intacte. Elle brille toujours autant. C’est pour cela que les Ascaloniens croient que le royaume renaîtra de ses cendres…
Près de l’Abbaye sont étalés quelques couvertures sur lesquelles sont allongées des personnes blessées ou malades. Beaucoup de gens sont tombés malades à cause de l’air qui est devenu quasi-irrespirable par endroits. Les quelques moines qui sont parvenus à se réfugier à l’Abbaye se sont portés volontaires pour tenter de guérir ces malades. Sur une des couvertures, celle qui est au pied de la statue de Dwayna, repose une jeune femme. Personne ne sait pourquoi elle est ici. Elle n’est ni malade, ni blessée. « Elle dormait même avant que j’arrive ici » disait un moine.
La fin de journée approchait, et tous retournaient sous leurs tentes. C’est alors qu’entra brusquement une jeune moniale. Elle semblait pressée. Elle couru jusqu’à Vassar, un grand envoûteur, et lui donna une lettre. Sans se préoccuper de la réaction du mage, la petite moniale vint s’allonger sur un grand rocher, non loin de la statue. Essoufflée, elle ferma ses yeux un moment. Après un petit instant à contrôler sa respiration, elle releva sa tête et observa autour d’elle. Elle remarqua aussitôt la femme couchée sur la couverture proche d’elle. Son visage semblait l’intriguer. La moniale se pencha sur elle pour mieux l’observer. Mais pas moyen de dire pourquoi se visage lui rappelait quelqu’un. Mais elle n’eu pas le temps de réfléchir plus ; Vassar l’appela et lui confia une lettre « À remettre au Maître Tidus au plus vite » avait-il dit. Ainsi la jeune moniale s’en alla vers le campement d’Ascalon…
La nuit qui suivit fut des plus étranges. Le ciel s’était vu illuminé de milliers d’étoiles. Tellement qu’on pouvait aisément voir quiconque sans problème. Mais cela semblait ne déranger personne à Ashford ; tout le monde dormait paisiblement. Vers le milieu de la nuit, la statue de Dwayna se mit à scintiller. Comme si quelque chose l’avait réveillée. C’est alors qu’un spectre émergea de la statue. Une femme ailée, aux cheveux longs. Sa longue robe blanche tombait sur ses pieds. Instinctivement, elle tourna sa tête vers la jeune femme couchée près d’elle. Elle s’en approcha lentement, puis, se pencha délicatement vers elle. Le spectre l’observa longuement. Puis, après quelques minutes, le femme ailée posa la paume de sa main droite sur le front de l’étrange femme. Elle baissa la tête puis murmura des sortes d’incantations quasi-inaudibles. Quand elle releva sa tête, ses yeux étaient ouverts. Mais on ne pouvait distinguer de pupille tellement ils brillaient. Soudainement, le spectre se désagrégeait petit à petit. Mais avant qu’il puisse disparaître complètement, il lâcha une dernière parole : « Pardonnée…Nephtys… »
Le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Peu à peu, Ashford fut inondée par la lumière du soleil. Tous les réfugiés reprirent leur tâche du jour passé. Tout doucement, l’ombre qui couvrait la jeune femme couchée proche de la statue se dissipa. Alors que le soleil était au plus haut dans le ciel, la jeune femme qui reposait depuis toujours, se réveilla.
Doucement, pendant que ses yeux s’habituaient à la lumière, elle se leva et observa tout autour d’elle…
« J’ai…échoué… »